1. |
Cadeau
02:26
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Si les armures sont lourdes
La peau dure l'est tout autant
Je m'interroge parfois
Sur mon épiderme à moi
Tantôt frêle, tantôt ferme
Tantôt solide, tantôt liquide
Fuir l'inertie me paralyse
Pourtant souvent je cours après ma vie
Peu m'importe les héros
Leurs histoires édulcorées
Quand ils pleurent ils tournent le dos
Pour ne pas être démasqués
Tantôt courageux, tantôt chétifs
Tantôt ambitieux, tantôt timides
Ils sont pareils, ils jouent la comédie
Ils sont vaillants, à force qu'on leur dise
De se tenir droits / Qu'il faut y croire
Qu'il faut grandir / Qu'il faut tenir
De boire à la source / Jusqu'à plus soif
De pas s'excuser / De briller fort
Et d'éblouir / Toutes les rétines
Les yeux sur soi / Le grand cadeau
Des autres à soi / Le grand cadeau
Le grand fardeau / Le grand cadeau
Cadeau, cadeau, cadeau...
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2. |
Poilue
03:23
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Vous poils êtes la source de bien des damnations
Bannis de l’histoire, négligés par les crayons
Quoiqu’on dise oui aux barbes, aux paillassons
Tout le monde se raidit à votre nom
Quand je flâne sur la plage, j’aime m’aérer les pattes
Va pas m’apprendre à me couper court, à me raser la face
Qu’est ce que ça peut faire ou bien traduire comme embarras
Le malaise n’existe que si tu l’invites chez toi
Poilue, poilue, poilue, poilue (x4)
Ça me va comme un gant
Je ne veux plus de jambes longues comme des spaghettis
Je ne les imagine plus lisses comme celles des petites filles
Alléluia, j’ai grandi, je ne pisse plus au lit
J’attends plus les bons points
Je tends plus la langue pour l’ostie
Les maîtres couteliers tâtent leurs fourreaux
Faudrait pas que ça nous fasse ni froid ni chaud
Ou c’est la mort du business, encouragé par la paresse
Les poilus morts dans les tranchés oui
Mais vivants faut pas déconner
Poilue, poilue, poilue, poilue (x4)
Ça te va comme un gant
J’ai cramé les mailles de ma corde
J’ai snobé les cris de la cohorte
Aux partisans du plus grand effort
Nagez avec vos boulets si la croix vous enchante
Poilue, poilue, poilue, poilue (x4)
Ça vous va comme un gant
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3. |
Ménage de printemps
03:48
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Les souvenirs sont des legos
Que j’imbrique les uns dans les autres
Triangle, rond, carré, différenciez
Suis-je triangle, rond, carré
Ça dépend des journées
Les boutons se mélangent
Les prénoms me dérangent
Simplifiez
Je fais le ménage sur mon palier
Cessez de vouloir tout ranger
Cessez de vouloir me ranger
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4. |
Dehors
04:15
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Dehors le monde bouge
J’ai le dos tourné
Le visage rouge
Ma tête pour me chauffer
Lente et indécise
Pas de barque amarrée
Le temps je le tamise
Pour mieux l’égrainer
C’est un jeu bien gardé
Que je joue en secret
Personne pour regarder
Je fais ce qu’il me plaît
Si j’ai l’air immobile
Si j’observe le vide
Dans ma tête, c’est la fête
Mais ma tête est sur mon corps
Qui n’est pas toujours d’accord
Lui veut aller dehors pour aller visiter
D’autres corps comme lui
Courir loin et vite
Se sentir nu, ébahi
Ravaler sa salive
C’est la cour de récré sans copains pour jouer
La sacré liberté sans la partager
La tête bout, le corps dérouille
Le bras de fer est lancé
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5. |
La morte
03:35
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L’ultime message qui passera mes lèvres
Se scellera dans un silence qui appelle à la trêve
A quand ce soupir qui caressera mes côtes
Qui me fera sentir chez moi dans la maison des autres
Le fil conducteur s’est lassé d’être las
D’être piétiné par le bruit de mes pas
Alors la honte se noue à ma cheville
Et me pend par les pieds comme à la boucherie
Tu vois mon âme est entre deux chaises
Elle ne vole plus, s’écorche contre les falaises
Amputée par des enfants pas sages
Qui se sont amusés à la garder dans une cage
Si je leur concède un seul de mes cris
Mon unique arme sera dans les mains de l’ennemi
L’odeur du sang n’effraie pas la brebis
Les babines du loup resteront propres
Si je fais, si je fais la morte
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6. |
Neige
03:36
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Il neige sur ta ville
En une nuit, tout s’est assoupi
Le grand drap blanc couvre nos têtes
Noie nos yeux sous les paupières
La rue tremble et m’indiffère
Ne me réveille pas
Laisse la sonnette hors d’état
J’ai rompu ses fils des années de ça
Les fleurs de givre jonchent le matin froid
L’ambulance qui hurle dans la rue
N’enlève rien à ta grâce
Tu m’enveloppes de toi et me porte un peu plus loin
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7. |
Grise
03:03
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Grise, c’est une mer argentée qui s’engouffre dans les capillarités
Qui couvre mes yeux toujours ouverts
Ma mère avant moi l’avait repoussée
Grise des cheveux mais pas du coeur ou de l’humeur
C’est juste ma couleur
Aguerrie, les orages passés m’auront appris
Que l’on peut s’écrouler vite mais aussi guérir
Sans le souci le premier cheveu neige tarde à venir
Mais lorsqu’il arrive il arrive bien et se multiplie
Je peigne aujourd’hui, chaque fil chaque fil
Je vous mêle aujourd’hui à chaque souvenir de l’une de mes vies
Je vous mêle aujourd’hui à chaque souvenir de l’une de mes mille vies
Métal brut animé
Ploie le héron dressé
Ciel de quartz feutré
Magique comme les cendres dont tout est né
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8. |
Marche ou crève
03:03
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Marche ou crève
Souris, on t’envie
Sur ta bouche amère
Une mouche américaine
Nous sommes forts de ce que nous savons
Mais quand j’ai peur je cesse de poser des questions
Les voleurs, les pourris sautent sur notre lit
Alors que nous on aurait bien dormi
Marche sur ta merde
Ta maison est ta poubelle
Ton caveau familial
Ta destination estivale
Nous sommes forts de ce que nous ignorons
Laisse ta porte ouverte aux désillusions
L’éléphant suspendu au plafond
Avec ou sans toi tombera
Autant le prendre dans tes bras
Autant le prendre dans tes bras
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9. |
Tout me va
06:29
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C’est amusant car quand je regarde le vent souffler dehors dans les joncs
Je vois comme tes cheveux ce jour sur la rive où on était que deux
Et tu parlais si bien et moi niaise et tout à fait ravie
A scruter tes canines et ton sourire qui disait oui, oui à tout, oui à oui
Des fois tu me manques, j’aimerais te reprendre
Sans te garder, sans te posséder
Cette fois, je serai sage, je me tiendrai
A deux pas pour mieux te voir respirer et aimer tout ce qui bouge
Et feuilleter des histoires avec toi qui font peur ou qui font rire, tout me va
Pour que l’on se souvienne de ce qui nous battre le sang et couler le coeur
J’ai besoin de croire que la matière est peu de choses
J’ai besoin de croire les silences sont tes mots
J’ai besoin de croire que tu dors mieux dans l’au-delà
J’ai besoin, j’ai besoin, j’ai besoin de toi
Mais pas tout le temps
Et ça me va, je n’attends rien de toi
C’est marrant tout ce temps passé à penser à toi
A présent, tout me va
Je rêve de toi en songe, je te rêve sans que ça ronge
Toi cavalier fou loin des tours de contrôle, tu rapetisses au loin
Ce n’est pas contre toi, ton ombre s’en va
Tout me va, tout me va, tout me va
Car les grandes époques tombent toujours
Et je sais qu’on existait, c’est assez pour moi
Je n’ai pas besoin de contrat, de passeport
Quand sonnera le glas, c’est déjà écrit là noir sur blanc
Attends
Attends pas
M’attends pas
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10. |
Ønske
01:23
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11. |
Glem mig ikke
04:36
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Hvis jeg ser lys i dit vindue
Og jeg banker på ruden
Må jeg komme ind
Det er langt tid siden vi sås
Har du skiftet din lås
Måske genkender du mig ikke
Jeg er blevet lidt ældre
Tiden går, børnene vokser
Du er en del af mig
Jeg er en del af dig
Tiden går
Alle rejser sig fra bordet
Jeg står støt på jorden hvor jeg står
Men gid jeg gik på dine veje
Og duftede til byen i regnvejr
Jeg lukker øjnene
Mine briller dugger
Nogle gange gentager jeg højt dine ord for migselv
Så ser jeg alle ansigterne igen
Så husker jeg alle vittighederne
Det er mørkt og fugtigt herhjemme
Men det er ikke den samme stemning
Solen skinner koldt på min hud
Men vinden omfavner mig tæt
Glem mig ikke
Jeg skal nok finde vej
Glem mig ikke
Jeg skal nok se din lille havfrue endnu en gang
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12. |
Horde
04:14
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Les crieuses en équipe font piètres domestiques
Un roseau plié, douze de plein fouet
Elles veulent, elles veulent pas
Disent ci puis disent ça
Les esprits libres ne marchent pas au pas
Dehors elle saquent les lois, pissent sur les mâles alphas
Ricanent du karma, où sont les femmes d’autrefois (celles des années 80)
Fières la main dans le sac, la peste se fout qu’on la traque
La vieille France tremble sur sa canne, tâtonne, trébuche, les yeux en larmes
Là derrière toi sur tes talons, elles fendent l’air comme des avions
Elles annulent tes prophéties, elles se foutent que tu les maudisses
Folle-dingue, sorcière, frigide, mal-baisée
J’ai un problème
Rageuse, furie, illuminée
J’ai un problème
Frustrée, vipère, féminazie
J’ai un problème
Hystéro, névrosée, harpie
J’ai un problème c’est toi
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